La sobriété : du col roulé au changement de paradigme – APESA

La question de la sobriété dans l’usage des ressources reste quasiment absente des principaux textes législatifs et des approches visant l’amélioration des systèmes de production et de consommation. Lorsque ces questions sont abordées, il s’agit surtout d’approches orientées sur l’acte individuel, les « éco-gestes », masquant, à ce stade, les enjeux organisationnels, économiques et institutionnels.

Un rapport récent de l’ADEME(2019) souligne l’existence de définitions partielles, thématisées (telle la sobriété énergétique), et non consensuelles. La notion de sobriété cristallise les débats entre une logique de réduction et un “paradigme social dominant” articulée autour d’une culture de la consommation (Toulouse, 2020).
Elle pose deux défis :
- son intégration quotidienne à échelle des individus et organisations comme modalité volontaire ou “obligatoire/forcée”;
- la définition de la frontière entre réduction de la consommation de ressources et redéfinition des modes de consommation.

L’atelier proposé vise à aborder la question suivante : Quelle(s) appropriation(s) et pour quelle(s) application(s) de la sobriété ?
Deux aspects seront articulés :
- Un atelier sémantique sur la notion de « sobriété » telle qu’elle est traitée dans différents champs disciplinaires : ingénierie, sociologie, géographie.
- Un travail en sous-groupe, pour identifier, au-delà de l’éco-geste, les degrés de maturité – de radicalité -  à la sobriété et leurs applications et freins éventuels.

Avec :
- Aude POTTIER, Apesa
- Benjamin Tyl, Apesa